Full text: Étude sur la Chronique de Nuremberg de Hartmann Schedel

le ]a 
‘lea. 
»6). 
lUX 
me » 
our 
\blit 
uIs, 
tre 
ês. 
Ure 
lue 
he: 
M 
‘he: 
atre 
èet 
ntée 
ape, 
1EUX 
des 
de 
nne- 
- de 
“ves, 
elier 
2cus 
pi de 
e en 
saxe 
rtant 
sieurs 
1atre 
ages 
1stes 
LA CRONICA MUNDI 
de femmes représentant les quatre burgraviats; dans la 
dernière rangée, les quatre hommes libres, les quatre soldats 
et les quatre comtes sous la forme de jeunes hommes, en 
pied, ou en demi-figure émergeant d’un calice de fleurs 
gothiques, tous tenant leurs armoiries ; à la page suivante, 
avec leurs écussons, les quatre cités, Augusta (Augsbourg) 
Mens (Mayence) Aquisgranum (Aix-la-Chapelle), et Lubeck, 
les quatre villae, Bamberg, Schelestadt, Haguenau et Ulm, 
enfin les quatre rustici, Colne (Cologne), Regenspurg (Ratis- 
bonne), Costenz (Constance) et Salzburg. Ces douze appuis du 
trône impérial sont figurés par autant d’ensembles de cons- 
tructions dont l'importance est proportionnée au rang 
hiérarchique attribué à chaque groupe, les rustici n’étant 
représentés que par quelques maisons de fermiers. 
Cette représentation de l’Empire et de ses vassaux, quoique 
n’offrant pas l’aspect d’une composition homogène, est cepen- 
dant assez imposante et digne du thème. Ces figures isolées 
ont dans leur rudesse naïve un air de dignité et de grandeur, 
un certain charme d’âpreté germanique qui est peut-être 
mieux approprié au sujet qu’une œuvre d’une facture plus 
soignée et d’une ordonnance meilleure. C’est une des pages 
qui font le plus d'honneur à Wolgemut et à Pleydenwurit, et 
où leur talent, avec les qualités et les défauts du terroir et de 
époque, donne sa mesure la plus exacte et la plus complète. 
De son côté Schedel exalte la grandeur du pouvoir impérial 
avec une conviction inébranlable que n’aurait pas désavouée 
an Gibelin du vieux temps. Il se montre un apôtre fougueux 
du droit divin des empereurs: « le céleste créateur du monde 
a bien montré que la seule condition du maintien de la paix 
est le gouvernement de l’univers par un seul prince. » Et il 
ajoute, ce qui semblerait contradictoire: « nous ne préten- 
dons pas que la puissance des autres rois et princes ne soit 
pas considérable, mais nous disons qu’elle est sous la domi- 
nation de l’empire. C’est aux princes romains qu’il appar- 
tient de les réprimander quand ils deviennent tyrans. Nous 
43
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.