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LA CRONICA MUNDI 23
dessus de laquelle (dans le coin à gauche) apparaît la main
créatrice sortant d’un bout de manche. Le premier homme,
grêle et maigre, à l’air souffreteux, émerge d’une espèce de
fruit (une pomme ?) où ses jambes restent encore emprison-
aées. Dieu lui tend une main comme pour aider à son éclo-
sion. Dans un paysage accidenté qu’animent quelques arbres,
des animaux, un cerf, une biche et un ours. Le repos et la
sanctification du septième jour terminent ce rapide récit
de la création.
Un chapitre sur les planètes et sur la « distinction des
niérarchies célestes » fait face à un grand bois rectangulaire,
dont les angles montrent les têtes joufflues des quatre vents,
jaillissant des flots de la mer. Dans la partie supérieure d’une
grande sphère trône Dieu le Père, entouré des légions de
séraphins, de chérubins, d’anges et d’archanges ; au-dessous,
quatorze cercles concentriques dont le centre, selon les
notions cosmographiques de l’époque, est occupé par la terre ;
les autres sphères, celles de l’eau, de l’air, du feu et des pla-
aètes, se succèdent en s’élargissant proportionnellement jus-
qu'au grand cercle Primum Mobile, qui englobe tous les
autres.
Dieu le Père, ayant la même attitude etle même geste que
dans le bois de la Création d’Adam, fait sortir Êve de la côte
du premier homme, dont les longs pieds ont quelque chose
de simiesque ; quant à Ève, l'expression de son visage est
empreinte d’une sorte de gravité recueillie qui n’est point
sans charme. La faute irréparable va se commettre : le ser-
pent couronné s’enroule autour de l’arbre fatal, mordant une
pomme ; Adam et Êve tiennent chacun dans leur main le fruit
défendu, et la science du bien et du mal leur est révélée ; ils
voilent déjà leur nudité. L’expiation commence : dans la
partie gauche du même bloc, l’ange, armé du glaive, chassant
les coupables du Paradis terrestre, dont Hartmann Schedel
donne une description géographique : l’Eden est arrosé
par quatre fleuves, le Gange, qu’on appelle aussi le Phison,