LA « CRONICA MUNDI »
La,
HARTMANN SCHEDEL
AVEC LES BOIS DE WOLGEMUT ET DE PLEYDENWURFF
Parmi les villes d’Allemagne qui, au commencement de
«a première Renaissance, accueillirent et favorisèrent le plus
les arts, il n’en est point qui puisse disputer la place d’hon-
neur à Nuremberg. Le plus grand ouvrier du bronze, Peter
Vischer, le plus glorieux statuaire en pierre, Adam Kraft,
le plus illustre tailleur du bois, Veit Stoss, le Benvenuto
Cellini germain, Wenceslas Jamnitzer, enfin le chef de l’École
allemande et son maître, Albert Durer et Michel Wolgemut,
sont Nurembergeois. La vieille cité norique offrait, politi-
quement parlant, un terrain favorable à cette large expansion
des arts de toutes sortes. Reculant ses origines jusqu’à
Charlemagne, elle est, dès 938, le siège d’une diète tenue
sous Othon I. Les empereurs franconiens y dressent les
premières pierres de l’imposante Veste. Rapidement accrue
sous les Hohenstaufen, dont un, Frédéric II, lui octroie gra-
cieusement certains privilèges en 1219, elle devient ville
:mpériale sous Charles IV et prend rapidement un des pre-
miers rangs, le premier peut-être, entre les cités allemandes.
La Cronica Mundi dit en propres termes : Apud exteras gentes