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LA CRONICA MUNDI
dans la ville de Soissons se rendirent à l’église de la bien-
heureuse Marie et durent leur guérison à son intervention.
Une pluie de sang tomba aux environs de Ravenne et de
Parme ; une truie mit au monde un porc à tête de bœuf ;
une poule enfanta un poussin à quatre paites. Des armées
de feu furent vues dans le ciel et des étoiles tombèrent du
firmament sur la terre ; l’hiver en outre fut très rude et suivi
d’une effroyable famine, qui causa une grande mortalité
d'hommes et d'animaux sauvages et domestiques. L’Italie fut
désolée par les tremblements de terre ; la lune s’éclipsa et
prit une teinte sanguinolente. Enfin naquit un monstre ayant
en avant une tête d'homme et en arrière une tête de chien,
monstre dont les illustrateurs donnent une consciencieuse
image.
Le martyre de Thomas Becket trouve dans Schedel un
narrateur sympathique : « Comme cet homme très bon et
très saint voulait rétablir dans leur ancien état les dignités
cclésiastiques sur lesquelles le roi Henri II avait étendu sa
puissance usurpatrice, il eut à souffrir des dommages, des
opprobres et des insultes ; il vit proscrire ses parents et ses
amis et reçut enfin la couronne du martyre…. Ses meurtriers
périrent misérablement : les uns se coupaient les doigts avec
les dents, les autres moururent consommés par la pourriture,
d’autres succombèrent à la paralysie. Le pape Alexandre, en
apprenant les miracles du bienheureux Thomas, l’inscrivit
sur la liste des saints. »
Conformément aux traditions légendaires et historiques de
l’Allemagne, le chroniqueur donne un grand relief à l’impo-
sante figure de Frédéric Barberousse. Après avoir raconté,
sans beaucoup de précision, ses guerres en Germanie, ses
luttes avec la papauté, sa réconciliation avec l’Église et la part
qu’ilprità la troisième croisade, il le juge ainsi : «certes c'était
an homme grand et illustre, magnanime, généreux, vaillant et
éloquent, qui augmenta l’Empire à ce point qu’on pourrait
à peine lui trouver un égal depuis Charlemagne ; glorieux en
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